Le pouvoir de l’observateur

Dialogue avec le maître Da Shifu

— Ta capacité de vision est le présent.

— Le présent « cadeau » ou l’instant présent ?

— Les deux à la fois.

— Je ne comprends pas.

— Si tu es conscient du pouvoir de ta vue – en tant qu’observateur dans l’instant présent – tu reçois le cadeau de la créativité. Ta vue est la même dans les rêves et dans la mort. C’est toujours le même observateur qui est là. Ton "moi" subjectif crée une identité liée à la pensée et s’écarte de cet observateur universel qui est ta vraie nature profonde.

C’est une opposition sans fin entre la droite (action) et la gauche (réflexion).

La gauche c’est la théorie. On peut expliquer les choses, mais ça ne fonctionne pas forcément. On peut te dire quelle sorte de cancer tu as, mais personne ne peut expliquer la simple guérison d’une plaie.

La droite, c’est la pratique. C’est quand ça fonctionne, mais qu’on ne peut pas expliquer pourquoi.

— Mais pourquoi, droite et gauche ?

— Ton foie et ta rate.

— Comment ça ?

— Ton foie est à ta droite. Il abrite l’esprit qui est l’observateur et qui te procure la vue. C’est l’imagination et l’action. Son pouvoir sert à faire circuler les souffles vitaux dans tes méridiens. C’est le général de l’armée du souverain "cœur". C’est donc l’esprit pratique.

Ta rate est à gauche. C’est le siège de l’esprit qui crée les pensées, l’inquiétude, la circonspection, etc. C’est l’esprit analytique qui fait des théories. C’est l’intellect. Son problème est qu’il veut toujours se surpasser pour expliquer les mystères et qu’ainsi il empêche trop souvent l’observateur d’exister. Cela pourrait venir de l’addiction au sucre. Le sens lié à la rate est le goût, et le goût du sucre est irrésistible, même pour les animaux et les plantes. C’est dire si c’est la pire des drogues. Le sucre fait fonctionner les souffles de la rate et crée ainsi les fréquences cérébrales élevées (beta et gamma) qui sont celles des intellectuels.

La vue appliquée en conscience, c’est le cadeau de la vie, car c’est le pouvoir créateur. La pensée est jalouse, alors elle va faire de nouvelles théories pour contredire ce fait. La pensée est utile pour contredire ce que les autres nous disent, mais le problème est que nous l’utilisons aussi contre nous-mêmes. Son pouvoir est puissant et parfois très destructeur. C’est le pouvoir de l’intention. Les pensées sont des ions qui brisent les atomes, donc elles ont un effet sur la matière (l’âme à tiers).
La vue consciente de l’observateur trouve sa pleine puissance entre 5h et et 7h du matin. Il s’agira donc d’observer les derniers rêves et de les analyser.

— Merci Shi fu !

— De rien.

Suite à cela, j’ai fait l’expérience d’un rêve lucide. Dans ma vision lucide de rêveur, j’avais l’impression que mes paupières avaient été arrachées et que c’était cela qui me permettait d’être conscient que je rêvais.

A mon réveil, cela m’a invoqué la légende de Bodhidharma – le fondateur du Zen – qui s’était arraché les paupières et qui les avait jetées au sol. Cela avait fait pousser du thé et il semble que c’est grâce à ce thé que les disciples avaient pu expérimenter l’éveil. De là, serait né la tradition du thé.
Cette légende était donc peut-être une métaphore qui définissait la lucidité et le pouvoir d’être cet observateur.

Il semblerait donc, que la vue, soit la seule chose que nous possédions de façon éternelle. Notre façon de voir crée notre réalité.

Pour y arriver, il faut simplement apprendre à voir et à ne pas juger.

C’est difficile, mais ça vaut le coup.




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